Pourquoi manger « vivant » ?

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Nous mangeons des aliments morts et empoisonnés, nous nous soignons avec des molécules chimiques copiées sur le vivant. Sans entrer dans une orthodoxie contraignante, il est bon de prendre conscience de ces faits et de penser à introduire dans notre alimentation courante des aliments qui nous aiderons à vivre en bonne santé et non à ne pas être malade, ce qui est très différent…

Pour rester en bonne santé, notre corps doit se nettoyer et se régénérer en permanence. Des milliers de cellules meurent et naissent à chaque instant ; certaines parties du corps sont ainsi entièrement renouvelées en quelques jours, d’autres en quelques années. Il est donc aisé de comprendre que de la qualité de la « matière première » apportée au corps, dépend la qualité de nos cellules. Et cette matière première provient essentiellement des aliments dont nous nous nourrissons. Certes, nous ne sommes pas uniquement ce que nous mangeons car notre corps est aussi sous l’influence de nos émotions et de nos pensées, mais veiller à la qualité de notre alimentation est un facteur essentiel de vitalité et de santé, aussi bien physique que psychique.

L’alimentation moderne nous nourrit-elle vraiment ?

Une petite faim ? Rien de plus facile à satisfaire en apparence dans notre monde mais l’alimentation moderne nous nourrit elle vraiment ? Une question légitime si l’on observe que la majeure partie de l’alimentation proposée aujourd’hui dans les circuits de distribution classiques est en réalité :

– dévitalisée : en amont par l’appauvrissement des sols engendrés par des décennies de culture intensive, en aval par les techniques de raffinage et de conservation qui détruisent tout ou partie de certains nutriments (enzymes, vitamines, minéraux, fibres).

– polluée : en amont par les traitements généreusement déversés en agriculture conventionnelle (pesticides, fongicides…) et en aval, par les multiples additifs utilisés dans l’industrie agro-alimentaire (produits anti-germination, conservateurs, exhausteurs de goût, colorants…). Ces multiples produits chimiques ne se contentent pas d’êtres des pollueurs ; ils sont aussi des chélateurs de nutriments vitaux. Ainsi, plus ce que nous mangeons est pollué, plus nous manquons de nutriments essentiels, à la fois par carence d’apport mais aussi par fuite anormale de nos réserves.

– dénaturée : par les techniques qui réinventent les aliments, en amont (hybridation, OGM…), comme en aval avec le développement des « faux » aliments (faux sucre, faux beurre et autres allégés) qui sont de véritables leurres pour le corps.

– et faussement énergétique : la plupart des aliments industriels comportent en général une forte proportion de glucides à haut index glycémique, que ce soit sous forme de sucres ou de céréales raffinées. Ces glucides ont pour particularité de passer très rapidement dans le sang, sans réel effort digestif pour le corps, apportant une sensation d’énergie et de bien être, hélas de courte durée. Seul moyen de retrouver cette sensation : manger à nouveau des aliments sucrés, cercle vicieux à la source des comportements de dépendance au sucre.

Or un taux de sucre stable est essentiel au bon fonctionnement du cerveau et du système nerveux. Grâce aux aliments provocant une forte hausse de glycémie sanguine, le corps reçoit de l’énergie sans aucun effort. Loin de lui permettre d’économiser ses forces, cela l’affaiblit progressivement. En effet, plus la nourriture ingérée est vivante, c’est-à-dire bio, végétale et crue ou cuite à basse température pour préserver intacts ses nutriments vitaux, plus le corps doit fournir un effort pour se l’approprier et la transformer en éléments utilisables pour son propre métabolisme. Dans ce processus, il se renforce et gagne en énergie.

Si on ne donne au corps qu’une nourriture morte, celui-ci l’absorbe passivement, devient paresseux et dépendant de cet apport en fausse énergie. L’alimentation industrielle fournit également de nombreux autres artifices énergétiques sous forme d’additifs alimentaires en tout genre : ces substances excitantes, encore appelées excitotoxines, influencent notamment les systèmes endocrinien et nerveux.

Cette alimentation, qui remplit l’estomac mais ne nourrit pas vraiment, a de sérieux impacts sur la santé physique et psychique :

 sur le plan physique, elle constitue un facteur déterminant dans de nombreuses maladies en constante augmentation telles que le cancer, les allergies, le diabète, les maladies cardio-vasculaires ou auto-immunes.

– sur le plan psychique, elle a un impact direct sur les systèmes endocriniens et nerveux, avec comme conséquences une modification de l’humeur et du comportement (hyperactivité ou apathie, manque de concentration, dépendance, dépression, dégénérescence nerveuse…).

Manger « équilibré » ne suffit pas ; mangeons « vivant » !

Veiller à manger « équilibré » tel que l’on conçoit l’équilibre alimentaire aujourd’hui, ne nous met pas à l’abri de tels effets délétères.

En effet, la notion actuelle d’équilibre alimentaire tient généralement compte de l’apport énergétique idéal (répartition des calories en protéines, glucides, lipides) ainsi que de la teneur en vitamines et minéraux. Mais elle néglige l’importance de certains facteurs pourtant essentiels à la santé, notamment les enzymes qui constituent un des éléments distinctifs des aliments vivants. Par exemple, on nous recommande de manger cinq fruits et légumes par jour mais pour atteindre ce quota, on place sur le même plan une salade traitée en sachet, une boîte de légumes en conserve et… une assiette de crudités bio fraîchement préparée ! Ainsi, nous pouvons manger en apparence « équilibré » mais mort et laisser l’organisme sur sa faim. Cette faim est plus subtile que celle générée par un estomac vide criant famine, mais toute aussi importante à satisfaire pour la santé et la vitalité.

Car une nourriture dévitalisée et dénaturée nous place à un niveau d’énergie beaucoup plus bas que notre potentiel réel même si nous ne sommes pas « malades » (« être en bonne santé » n’équivaut pas à « ne pas être malade »).

Seuls des aliments vrais et vivants, riches en enzymes, vitamines, minéraux et phyto-nutriments, apportent au corps les éléments subtils dont il a besoin pour se détoxiquer et se régénérer en profondeur, avec à la clé une véritable vitalité. Pour cela, place aux légumes et fruits frais et bio, aux aliments complets et surtout aux champions des aliments vivants : graines germées, jeunes pousses, micro algues de type spiruline ou Klamath, pollen frais… tous très faciles à intégrer dans l’alimentation quotidienne.

Claudine Richard

Article paru dans la newsletter du Jardin du Graal – octobre 2009

VIA : https://naturopathie-alimentation-vivante.net/

Un site à fouiller sur le même thème : https://probiotik.fr/

Ou encore : http://www.cfaitmaison.com/cru/cru.html

Pour aller plus loin dans la théorie : http://www.lemangeur-ocha.com/fileadmin/contenusocha/08_aliments_morts_vivants.pdf

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