Le rôle des champignons dans notre santé

Le rôle des champignons dans notre santé

Le système immunitaire défend l’organisme contre les cancers et contre les infections dues aux bactéries, aux virus et aux parasites. Nous le mettons continuellement à l’épreuve. La plupart de ces cellules cancéreuses sont détectées par le système immunitaire, éliminées et expulsées. Quelques-unes cependant, paraissent plus résistantes ou peuvent profiter de la faiblesse du système immunitaire pour prospérer. Les champignons peuvent vous aider à les arrêter.

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Champignon Shiitaké

Comment renforcer notre système immunitaire ?

L’immunité naturelle peut être améliorée en apprenant à doser ses énergies, à ne pas se laisser envahir par la fatigue. Les émotions fortes et le stress peuvent également provoquer des maladies ou encore réveiller des germes qui dormaient dans l’organisme. Mais on ne saurait passer sous silence l’apport d’une bonne complémentation alimentaire. Très peu d’aliments possèdent des propriétés immunostimulantes. Pour la plupart, les produits alimentaires d’origine animale induisent une immunodépression.

Si certaines plantes présentent des propriétés immunostimulantes, comme l’échinacée ou le lapacho, elles entrent dans la composition de médicaments, et aucune n’est utilisée en tant qu’aliment. Les champignons sont consommés en Chine et au Japon depuis des millénaires à la fois comme nourriture et comme médicaments.Des champignons, comme le Shiitaké (Lentinus edodes), le Maitaké (Grifola frondosa), le Reishi (Ganoderma lucidum), ou l’ABM (Agaricus blazei Murr.), sont des aliments dits « immunostimulants ». Ils nous aident à nous adapter aux stress psychologiques et environnementaux, à renforcer notre système immunitaire, à combattre les attaques de germes et à mieux résister aux épidémies pendant la mauvaise saison. Une prise régulière de ces champignons sous forme de poudre ou de gélules permet de stimuler les réponses immunitaires de l’organisme tout en augmentant sa résistance aux maladies, et dans certains cas de les faire régresser.

Que sont les bêta glucanes ? Quel est leur mode d’action ?

De récentes études attribuent leurs effets bénéfiques sur notre santé à la présence de nombreux polysaccharides (bêta glucane, etc.) dans leurs parois cellulaires. Ces polysaccharides sont stables à la chaleur, solubles dans l’eau chaude et ne présentent aucune toxicité, puisqu’ils sont composés de glucose, de lactose, de protéine, etc.

Les bêta glucanes sont des substances naturelles qui se trouvent aussi dans certaines plantes. Les bêta glucanes de champignons n’attaquent pas directement les cellules cancéreuses, mais produisent leurs effets anti-tumeur en activant les réponses immunitaires de l’hôte, en particulier en augmentant l’activité des macrophages.

Les macrophages sont des globules blancs qui « mangent », phagocytent et détruisent les pathogènes comme les bactéries, les levures et les cellules contaminées par des virus. On les trouve en grand nombre dans les muqueuses, spécialement dans les systèmes digestif, urinaire et respiratoire. Ils jouent aussi un rôle important dans le système endothélial réticulaire, qui regroupe de nombreuses cellules immunitaires comme dans le foie, la rate et les tissus lymphoïdes. C’est pourquoi les macrophages et autres phagocytes peuvent être considérées comme les boucliers du corps humain.

On a appris récemment que les macrophages, stimulés par les bêta glucanes du Shiitaké et du Maïtaké, sécrètent un facteur nécrosant anti-tumeur ou TNF. Le TNF, reconnu comme étant la cytosine primaire produite par les macrophages activés, est une molécule importante pour la défense de l’organisme.

Une autre découverte intéressante porte sur l’action des bêta glucanes sur les macrophages, action qui provoque la production d’oxyde nitrique (NO, ou nitric oxide). L’oxyde nitrique est un gaz à radicaux libres qui joue un rôle important dans diverses fonctions, comme la réponse immunitaire, la vasodilatation, la neurotransmission ou l’inhibition de l’agrégation des plaquettes.

Les utilisations cliniques des bêta glucanes

L’utilisation des champignons dans la lutte contre le cancer s’est répandue en Chine, en Corée, au Japon, en Russie, aux États-Unis et au Canada. Ces champignons qui possèdent des propriétés anti-tumeurs appartiennent aux polyporacées, aux mucronoporacées et à d’autres familles. Au Japon, trois bêta glucanes anti-tumeurs sont déjà mis sur le marché depuis une vingtaine d’années :

  • Le Lentinane, extrait du champignon Shiitaké pour traiter le cancer de l’estomac ;
  • Le PSK ou Krestine, extrait du coriolus versicolor pour traiter les cancers du tube digestif, du poumon, et du sein ;
  • Le SPG ou Schizophyllan, extrait du schizophyllum commun pour traiter le cancer de l’utérus.

Aux États-Unis, la fraction D du Maïtaké (grifola frondosa) a récemment obtenu un IND (Investigational New Drug Application) du FDA pour conduire une étude pilote de phase II afin de vérifier ses effets sur des patients atteints de cancers avancés du sein et de la prostate.

Au Japon, la fraction D du Maïtaké est utilisée en traitement complémentaire à la chimiothérapie pour en soulager les effets secondaires et renforcer la réponse immunitaire. Les résultats sont évalués sur la base de la prolongation de la vie, de la régression des tumeurs ou des lésions, de l’augmentation des réponses immunitaires et sur les effets secondaires. Une autre application importante s’adresse aux patients atteints d’hépatite B chronique et aux séropositifs atteints d’hépatite B.

Parmi les quarante patients qui ont reçu par voie orale 6 grammes par jour de LEM extraits du mycélium de Shiitaké pendant 4 mois, 25 % sont passés de HbeAg-positif à anti-Hbe-positif ; 36 % pour les patients de l’hépatite chronique. 43 % sont devenus séronégatifs pour HbeAg.

L’examen du foie a montré une amélioration même chez les patients restés séropositifs. Les bêta glucanes montrent également une certaine efficacité dans le traitement des maladies infectieuses (virus et bactéries).

Conclusion : dans la lutte contre les maladies graves, les bêta glucanes de champignons ont une rôle important à jouer, non seulement pharmaceutique mais aussi sous forme d’aliment-santé (complément alimentaire). Ils couvrent un large éventail de fonctions et ne présentent aucune toxicité, même à très haute dose.

Le champignon Hericium (hericium erinaceus)

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Champignon Hericium

Bon, comestible jeune et très rare dans la nature, il pousse sur les chênes, les hêtres et les érables. Consommé depuis des centaines d’années dans la cuisine en Chine et au Japon, ainsi que dans la phytothérapie chinoise, le  « Pom-Pom Blanc » séché est absorbé sous forme d’extrait par infusion dans de l’eau chaude.

Depuis 1991, il fait l’objet de recherches intensives portant sur ses caractéristiques physiologiques, sa composition chimique et ses modes de culture. Il fut d’abord employé dans le traitement de l’hépatite B et pour ses effets hépatoprotecteurs.

Parmi ses composants étudiés, une nouvel acide gras montre une action très vive contre les cellules Hela, et des dérivés phénoliques, appelés erinacines E, F et G, qui déclenchent la synthèse du NGF, Neuronal Growth Factor, facteur de croissance essentiel des cellules nerveuses et rétiniennes. Il intervient également sur les cellules immunitaires et la synthèse des hormones stéroïdiennes.

Des 15 polysaccharides isolées, 5 présentent une activité anti-cancer contre le Sarcome 180 des souris. Il est prouvé que ses composants sont efficaces dans le traitement des ulcères ou des inflammations, et contre les tumeurs du tube digestif.

Le NGF apparaît de plus en plus comme le facteur de régénérescence des neurones, et en particulier des neurones de la base du cerveau. L’hericium accroît considérablement le taux de N.G.F. qui améliore la mémoire, première faculté déficiente dans la maladie d’Alzheimer. Le NGF retarde la dégénérescence rétinienne, principale cause de cécité dans les pays industrialisés et qui frappe près de 25 % des personnes de plus de 80 ans.

Le champignon Maïtaké (grifola frondosa)

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Champignon Maïtaké

Contrairement au Shiitaké (lentinus edodes) qu’on rencontre exclusivement dans les forêts asiatiques, le Maïtaké (grifola frondosa) est un champignon de nos forêts. Connu sous le nom de « Poule des bois » ou « Polypore en touffe », cet excellent comestible assez rare pousse au pied des chênes et des charmes.

Au Japon où il se développe naturellement dans le nord-est, le Maïtaké est surnommé « le roi des champignons ». Dans la phytothérapie japonaise traditionnelle, il est utilisé depuis des siècles pour préserver sa santé, se maintenir en forme et accroître sa longévité. Les herboristes autrefois échangeaient ce champignon pour son poids d’argent-métal.

Le Maïtaké est extrêmement sensible aux variations climatiques, ce qui en a très longtemps empêché la culture commerciale. Les études et les recherches montrent que le Maïtaké possède les vertus thérapeutiques les plus prometteuses contre la fatigue, l’hypertension, l’obésité, le diabète, l’excès de cholestérol et les cancers.

Le Maïtaké a une très forte teneur en bêta 1-6 glucane, un composé polysaccharidique spécifique que les chercheurs considèrent comme l’un des plus puissants immuno-stimulants.

Autre propriété intéressante, il peut être absorbé par voie orale en gardant toute son efficacité. Les recherches ont démontré que le bêta 1,6 glucane du Maïtaké active différentes cellules du système immunitaire : lymphocytes T, macrophages et cellules tueuses, ces dernières attaquant directement les cellules cancéreuses qui forment la tumeur.

La fraction D du Maïtaké est particulièrement riche en bêta 1-6 glucane ; cette fraction est extraite au moyen d’eau chaude. Au cours de tests sur des animaux, la fraction D a protégé 90 % des sujets d’un carcinogène puissant (100 % des sujets non traités ont développé un cancer du foie).

Des essais sur l’Homme réalisés au Japon ont provoqué la régression de tumeurs et d’importantes améliorations symptomatiques dans plusieurs formes de cancer ; les meilleurs résultats sont obtenus sur les cancers du sein et de la prostate.

De fait, la fraction D a récemment obtenu, aux États-Unis, un IND (Investigational New Drug Application) du FDA pour conduire une étude pilote de phase II afin de vérifier ses effets sur des patients atteints de cancers avancés du sein et de la prostate.

Au Japon, le bêta 1,6 glucane du Maitaké est utilisé dans des traitements complémentaires pour soulager les malaises consécutifs à la chimiothérapie. Aucune intoxication n’a jamais été rapportée.

Effets immunostimulants

Les polysaccharides (ou bêta 1,3 et 1,6 glucane) des champignons n’attaquent pas directement les cellules cancéreuses, mais produisent leurs effets anti-tumeur en activant les réponses immunitaires de l’hôte, en particulier en augmentant l’activité des macrophages. Les macrophages sont les globules blancs qui « mangent » et détruisent les pathogènes comme les bactéries, les levures et les cellules contaminées par des virus. On les trouve en grand nombre dans les muqueuses, et particulièrement dans les systèmes digestif, urinaire et respiratoire. Ils jouent aussi un rôle important dans le système endothélial réticulaire, système de cellules immunitaires groupées dans le foie, la rate et les tissus lymphoïdes.

C’est pourquoi les macrophages et les autres phagocytes peuvent être considérés comme les boucliers protecteurs du corps humain.

L’activation du système immunitaire aide l’organisme à se protéger contre la grippe, le rhume et toutes sortes d’infections. Il est bien démontré actuellement que les polysaccharides de nombreux champignons comme le Shiitaké (lentinus edodes ), le Maitaké (grifola frondosa), l’Enokitaké (flammulina velutipes), le Reishi (ganoderma lucidum), etc. ont une réelle capacité à stimuler le système immunitaire.

Le champignon Reishi (ganoderma lucidum)

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Champignon Reishi

Le champignon Reishi (ganoderma lucidum) est à rapprocher du Shiitaké (lentinus edodes). De goût amer, il fut utilisé à l’origine en tisane, en comprimés ou en capsules. Il contient des vitamines B qui renferme de l’acide pantothénique, essentiel pour les nerfs et les glandes surrénales, ainsi que des vitamines C et D, du calcium, du fer et du phosphore.

Plusieurs polysaccharides du Reishi exercent chez l’animal une activité anti-tumeur et immunostimulante. Par exemple, le bêta-D-glucan, un composant du Reishi, agit contre le Sarcome 180 des souris. Un autre polysaccharide du Reishi s’est révélé capable de stimuler les cellules macrophages (les globules blancs) et de produire le facteur nécrosant de la tumeur, ainsi qu’un certain nombre d’interleukines.

Les premières études montrent que les polysaccharides du Reishi peuvent être efficaces pour les personnes séropositives. Comme le Maitaké et le Shiitaké, le Reishi peut aider à prévenir l’évolution du HIV vers le sida en renforçant les cellules T de l’organisme, selon l’Institut national du cancer du Japon. De plus, il est prouvé que le Reishi peut être bénéfique pour le cœur. Une étude indique que les extraits de Reishi réduisent le taux de cholestérol et abaissent la tension artérielle. En complément alimentaire, le Reishi est réputé efficace chez les patients atteints de maladies cardiaques présentant des symptômes tel que palpitations, douleurs et œdèmes. Un autre groupe de constituants actifs du Reishi, appelés triterpénoïdes ou acide ganodérique, a une structure semblable aux hormones stéroïdes. Ces constituants ont présenté des effets anti-allergique, quoique le mécanisme de ces effets demeure inconnu.

Le champignon Panicaut (peurotus eryngii)

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Champignon Panicaut

Le Pleurote du Panicaut (pleurotus eryngii ), appelé aussi « argouane », est l’un des plus savoureux champignons sauvages, mais aussi le plus rare des pleurotes ; il est lié à une plante ombellifère, le chardon Panicaut (Eryngium campestre et E. maritimum), qui n’existe que dans les vieilles prairies non traitées, surtout sur terrains calcaires. C’est un habitat en voie de disparition qu’on rencontre essentiellement dans les régions du centre et de l’ouest de la France.

Cet excellent champignon par sa richesse en fibres, en stérols végétaux, en protéines, et en oligo-éléments, et sa faible valeur calorique, accompagne les régimes de prévention des maladies cardio-vasculaires. Il est capable de synthétiser la « mévinoline » naturelle, le puissant inhibiteur du HMG-CoA réductase dans la bio-synthèse du cholestérol. En deux mois, un apport de 4 g de pleurote en poudre ramène en dessous des 40 % le taux de cholestérol LDL dans le sang, soit un résultat rivalisant avec les meilleurs médicaments disponibles. Les polysaccharides extraits du Pleurote se sont révélés propres à renforcer l’activité du système immunitaire.

Sources:
Oregano gold
Croah