Les synbiotiques : prébiotiques + probiotiques

Face aux maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, les données expérimentales disponibles laissent entrevoir des perspectives prometteuses quant aux effets préventifs et/ou curatifs d’une modulation de la microflore intestinale par les synbiotiques : prébiotiques + probiotiques. Pr Marcel ROBERFROID

L’équilibre du transit est essentiel à la santé générale. Pour votre immunité, votre production de sérotonine.

Notre flore intestinale est composée de plus de 1.000 espèces différentes de micro-organismes (bactéries, levures…). Elle est spécifique à chaque individu et elle évolue au cours de la vie. Ainsi nous n’avons pas la même flore intestinale à 10, 20, 50 ans, elle se modifie avec le temps.

Elle est essentielle à notre organisme. Elle crée un équilibre écologique. Elle permet la synthèse de nombreuses molécules comme des vitamines (vitamine K, folates, vitamine B12…) et améliore l’immunité.

La flore intestinale maintient l’intégrité de la paroi intestinale. Saviez-vous que les cellules de l’intestin se renouvellent toutes les 24 à 36 heures ? C’est pourquoi 50% des selles sont formées de cellules intestinales.

En cas d’abrasion trop importante des cellules, la barrière intestinale est moins performante et les substances toxiques sont moins bien éliminées. On parle alors de syndrome de l’intestin perméable : les toxines non éliminées par l’intestin pénètrent dans l’organisme, ce qui stimule l’immunité et pourrait être à l’origine de certaines maladies dites auto-immunes ou d’une inflammation généralisée provoquant un mal-être.

Quelle est la différence entre probiotiques et prébiotiques ?

Les probiotiques sont des micro-organismes vivants et bénéfiques à l’organisme, qui font partie de la flore intestinale. Il est parfois nécessaire de réensemencer des probiotiques (d’apporter des germes), par exemple lors d’un traitement antibiotique, après des diarrhées ou en cas de chimiothérapie, car ces situations détruisent l’équilibre écologique. Entretenir la flore avec les aliments ou le kéfir vaut bien mieux que de prendre des sachets ou comprimés !

Toutefois, il ne suffit pas d’apporter des probiotiques, encore faut-il leur fournir de l’énergie. C’est le rôle des prébiotiques : ils représentent une source sélective de nourriture pour les bactéries intestinales, et plus précisément pour les bonnes bactéries.

Les prébiotiques sont des sucres, comme la cellulose, le lactose, des galacto-oligosaccharides, et surtout l’inuline. Ils sont fermentables (digestibles) et résistants lors de leur passage dans l’estomac et l’intestin grêle, avant d’arriver dans le côlon, leur destination finale.

En ingérant des prébiotiques, on peut donc contrôler la population bactérienne, c’est-à-dire rééquilibrer la flore intestinale en favorisant la prolifération des bonnes bactéries au détriment des mauvaises bactéries.

En modifiant la flore intestinale à l’aide des prébiotiques, on prévient le syndrome de l’intestin perméable. On peut ainsi, par exemple, améliorer l’absorption de calcium et donc la densité osseuse ou diminuer le taux de triglycérides. Mais aussi abaisser le risque de cancer du côlon, de diabète ou traiter la constipation. Enfin, on diminue l’appétit car une flore intestinale efficace augmente la satiété.

Aliments probiotiques recommandés

L’artichaut est une excellente source d’inuline, un sucre qualifié de prébiotique car il n’est pas digéré mais utilisé par les bonnes bactéries de l’intestin pour se développer. L’artichaut est par ailleurs une bonne source d’antioxydants, essentiels pour lutter contre les radicaux libres à l’origine de plusieurs maladies. Il apporte également des fibres alimentaires en grande quantité, solubles et insolubles.

La banane contient des fructo-oligosacharides, considérés comme des prébiotiques. Elle apporte par ailleurs une bonne dose de magnésium ainsi que du tryptophane et de la dopamine, deux substances essentielles pour lutter naturellement contre le stress.

Grâce à sa teneur élevée en prébiotiques, l’ail est un aliment excellent pour la santé, notamment pour le système digestif. C’est un très bon antiseptique, qui « nettoie » le système digestif. Il a également des propriétés anticholestérol, anticancer…

Le topinambour est un légume à redécouvrir d’urgence. En plus de son délicieux goût, proche de l’artichaut, il est une excellente source de prébiotiques. A déguster cru pour en profiter au maximum.

Riche en fibres et en composés soufrés, le poireau est l’ami des intestins. Essayez-le cru pour profiter de toute sa richesse en prébiotiques.

Comme l’ail ou le poireau, l’oignon contient des substances prébiotiques bonnes pour les intestins. C’est également une excellente source d’antioxydants.

Le salsifis fait lui aussi partie des légumes riches en prébiotiques. Goûtez-le cru pour en profiter au maximum !

Les asperges sont les amies de notre flore intestinale. Ce légume est également une excellente source d’antioxydants.

Frisée, scarole, rouge, blanche… la chicorée sous toutes ses formes présente de nombreux bienfaits pour notre flore intestinale. Son secret : ses fructanes (inuline), des sucres aux propriétés prébiotiques.

Source : « Nous avons tous besoin de probiotiques », Danièle Festy, éditions Leduc.s.

Le kéfir (parfois képhir ou encore selon les origines keefir, kephir, kewra, talai, mudu kekiya, milkkefir ou búlgaros) est une boisson issue de la fermentation du lait ou de jus de fruits sucrés.

En tant qu’aliment vivant, fournissant certains oligoéléments et de nombreuses espèces de micro-organismes, il est considéré comme un probiotique et utilisé pour ses propriétés diététiques (flore, transit, etc.).

La boisson obtenue est légèrement gazeuse et contient un peu d’alcool, ce taux est très faible comparé aux fermentations les plus courantes, et le degré alcoolique se situe aux alentours de 1 %. Il peut varier suivant la durée de la fermentation, mais quand celle-ci est trop longue (plus de 3 à 4 jours), la forte acidité rend le produit impropre à la consommation. Ces kéfirs « forts » longuement fermentés peuvent être utilisés comme conservateurs naturels.

Il ne faut pas confondre la dénomination « kéfir » qui désigne le produit obtenu avec les « grains de kéfir » qui sont des amalgames de micro-organismes formant des « grains » plus ou moins friables dont on se sert pour ensemencer la boisson.

Un proche parent du kéfir est le kombucha. Il s’agit d’une autre culture à base d’organismes unicellulaires, originaire de Chine et se présentant sous forme d’une membrane gélatineuse permettant la fermentation de boissons sucrées, traditionnellement du thé noir sucré.

De nombreux effets bénéfiques lui sont attribués, dont certains ont fait l’objet de recherches.
L’ingestion des grains, qui sont un concentré de probiotiques, est aussi recommandée pour
augmenter les effets bénéfiques.

Je n’ai pas trouvé de source exacte pour les infos ci-après, mais voici une liste d’affections
souvent mentionnées, au sujet du kéfir :

– Ulcère à l’estomac

– Asthme

– Catarrhe bronchique

– Pneumonie

On a remarqué chez des enfants une amélioration de l’eczéma avec les probiotiques du kéfir.

Simple à faire, il vous faut trouver une souche. Le goût me fait penser au cidre.

Voir la recette sur ce lien :

https://heuliad.fr/la-recette-du-kefir-de-fruits/

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