Métaux de prothèse dentaire : danger !

Les métaux couramment utilisés en prothèse dentaire sont loin d’être aussi inoffensifs qu’on le dit. Fortement règlementés notamment en bijouterie, certains sont présents en quantité dans les bouches de la grande majorité des gens.

De la boucle d’oreille, au pivot des dents, le nickel, un métal allergisant est partout : dans l’alliage des bijoux de fantaisie, des boutons de jeans, des bracelets de montre, des pièces de monnaie, dans les oligo-éléments…

Ce métal produit, à lui seul, plus de réactions allergiques que l’ensemble des autres métaux. Or, il est allié avec le chrome, le cobalt, les métaux semi-précieux dans la plupart des prothèses dentaires fixes ou amovibles telles que dents à pivots, couronnes et bridges, prothèses squelettées sur lesquelles on monte les fausses dents, etc…sans parler encore des problèmes de corrosion. 

Métaux et allergies

Actuellement, dans nos pays industrialisés, une personne sur deux doit avoir du nickel en bouche, ce qui provoquerait, chez bon nombre d’entre elles, sans qu’elles en identifient la cause, des réactions allergiques telles que des démangeaisons, des rougeurs des gencives, sécheresse ou brûlure dans la bouche et, à distance, des eczémas et dermatites.

Il est encore difficile de prouver la toxicité ou la réactivité éventuelle de certains métaux présents dans la bouche. On sait cependant que l’on retrouve des concentrations de nickel dans les os et les tissus avoisinant les dents remplacées en partie avec celui-ci. Lorsque l’on teste le comportement de certains alliages dentaires dans un autoclave, dans un bain de salive humaine, on constate bel et bien que le nickel se dilue…

Métaux et cancérogénicité

Depuis quelques années, le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) établit une classification des métaux en 2 grandes catégories : premièrement, les métaux ayant des propriétés cancérogènes, démontrées ou possibles chez l’homme et, deuxièmement, les métaux non classés pour leurs propriétés cancérogènes.

Les métaux classés dans la première catégorie présentent un risque potentiel lors de leur utilisation en tant que biomatériaux, particulièrement lorsqu’ils sont placés dans des alliages à usages dentaires peu stables chimiquement.

Dans la première catégorie, nous trouvons les métaux mutagènes tel que le nickel (et ses dérivés) et le cobalt.

L’or, le cuivre, l’argent, le zinc le platine sont non-classés ou sans risque évident .

Personne ne réagit de la même manière face à une agression de son organisme.
Chacun peut, un jour ou l’autre, souffrir d’une réaction pouvant s’avérer dangereuse pour son état de santé. Les effets d’un produit ou d’une substance dans l’organisme peuvent n’apparaître que très tardivement après son absorption.

Aujourd’hui, nous savons qu’un grand nombre de maladies a pour cause principale la pollution de l’organisme

  • Le mercure peut entraîner des tremblements importants, son organe de prédilection est le rein.
  • Le nickel, en s’accumulant dans l’intracellulaire peut conduire à une altération chromosomique et à une oxydation de l’ADN.

• Le titane et le palladium sont impliqués dans lacarcinogenèse.

• L’aluminium, semblerait avoir des incidences sur l’étiologie de la maladie d’Alzheimer ainsi que dans certaines formes de cancers, telles que les lymphomes et les réticulosarcomes

• Bimétallisme et courants galvaniques

  • Lorsque l’on plonge deux métaux dont le potentiel électrique est différent dans un bain galvanique, une attaque électrochimique se produit sur l’un d’eux. Celui-ci se dissout et les ions métalliques migrent vers l’autre.

C’est exactement le même phénomène que l’on constate dans la bouche de patient appareillé avec plusieurs types de métaux. Le milieu buccal (salive, température, ) fait office de bain galvanique, la prothèse squelettée en alliage non précieux ou pire encore, un amalgame, par exemple, fera office d’anode et une couronne en or jouera le rôle de cathode. Une pile est ainsi créée dans la bouche du patient qui ne se rend pas compte qu’il produit de l’énergie perdue au dépend de son appareil dentaire.

Non seulement la prothèse toute entière est mise en péril par la corrosion du métal mais aussi la santé globale du patient peut se dégrader, allant du simple picotement ou goût métallique jusque d’autres désagréments insoupçonnés peut-être.

Docteur Éric OQUINARENA

source: amessi