Le Sénégal veut abandonner les pesticides et produire bio

Selon le Ministère de la Direction de l’horticulture, l’agriculture sénégalaise utilise en moyenne chaque année 598 tonnes de pesticides solides et 1 336 560 litres de pesticides liquides !

Le développement de l’agriculture Biologique au Sénégal (ARTE)

Face à des cas de mortalité, une prise de conscience des méfaits sur la santé de cette utilisation irraisonnée des pesticides, qui permettent, il est vrai, de produire vite et plus, a récemment conduit 2000 à 3000 agriculteurs Sénégalais à se regrouper pour produire  » bio « . Leur objectif : assurer une alimentation de meilleure qualité. Ils font désormais partie de la FENAB (Fédération nationale pour l’Agriculture Biologique) mise en place en 2008. Son président Doudou Diop indique qu’aujourd’hui la FENAB totalise 19 000 agriculteurs originaires de huit régions du Sénégal.  » Nous ne cessons de mener une campagne de vulgarisation en faveur d’une agriculture saine et durable. « 

En mars se tenait un atelier ayant pour thème :  » Transfert de bonnes pratiques phytosanitaires pour une bonne gestion de la sécurité environnementale et de la qualité sanitaire (résidus de pesticides) du chou, de la tomate et de l’aubergine amère de la zone des Niayes( zone maraîchère de première importance pour la production horticole du pays) « .

Lors de cet atelier, El Hadj Oumar Dieng , membre de la Direction de la protection des végétaux (DPV) a reconnu que les producteurs de Niayes avaient fait des efforts louables pour diminuer l’utilisation des pesticides. Il a présenté le lancement d’un projet dans les Niayes qui vise une meilleure gestion de la qualité des légumes (chou, tomate et aubergine amères) produits dans la région.

Mr Diongue, président de l’Association des producteurs maraîchers des Niayes, a, quant à lui, invité les producteurs à éviter le plus possible l’utilisation de pesticides soulignant leur dangerosité pour la santé des producteurs, celle des consommateurs et les dommages causés à l’environnement. Il a affirmé que l’agriculture biologique non toxique était aujourd’hui la seule alternative pour mettre sur le marché des légumes de bonne qualité.

La route est longue, mais la Bio fait son chemin !

Jeannine Czech

Bio addict