Le gingembre est un ingrédient incontournable dans la cuisine à travers le monde. Il apporte une touche piquante et rafraîchissante aussi bien aux boissons et desserts qu’aux plats de légumes ou de viandes. Mais le gingembre ne se limite pas à son usage culinaire : il est utilisé depuis plus de 2000 ans en médecine traditionnelle pour ses propriétés antivirales, antibactériennes, antiparasitaires et antioxydantes. Il possède plus de 40 actions pharmacologiques remarquables (source).
Des études récentes confirment que cette racine possède également des propriétés anti-cancer puissantes. Le gingembre pourrait être jusqu’à 10 000 fois plus efficace que certains traitements de chimiothérapie conventionnels pour cibler les cellules souches du cancer, prévenir la formation de nouvelles tumeurs et préserver les cellules saines, ce que la chimiothérapie ne parvient pas à faire (source).
Les composés anti-cancer du gingembre
La partie la plus utilisée du gingembre est le rhizome, cette tige souterraine qui ressemble à une carotte. Le rhizome est riche en minéraux (calcium, fer, magnésium, manganèse, phosphore, potassium, sodium, zinc) et en vitamines (B1, B2, B3, B5, B6, acide folique, C, E).
Outre ces nutriments, le rhizome contient aussi de puissants antioxydants comme les gingérols, shogaols, zingerones et paradols, responsables de ses effets anti-cancer notables.
Les recherches indiquent que le gingembre agit à la fois en prévention et en traitement du cancer. Une étude de 2012 publiée dans le British Journal of Nutrition a révélé que l’extrait entier de gingembre exerce des effets significatifs d’inhibition de la croissance et d’induction de la mort cellulaire sur différentes lignées de cellules cancéreuses de la prostate. L’étude suggère que cet extrait peut freiner la croissance et la progression des cellules cancéreuses de la prostate jusqu’à 56 % (source, source).
Un rôle clé contre différents types de cancer
D’autres travaux ont montré que le gingembre joue un rôle déterminant dans la lutte contre des cancers difficiles à traiter, tels que :
- le cancer de la peau (source)
- le cancer du poumon (source, source)
- le cancer de l’ovaire (source)
- le cancer du côlon (source)
- le cancer du sein (source, source)
- le cancer du pancréas (source)
Concernant le cancer de l’ovaire, celui-ci est particulièrement redoutable car il est souvent diagnostiqué à un stade avancé, les symptômes apparaissant tardivement. Ainsi, plus de 75 % des cas sont identifiés lorsque la maladie s’est déjà propagée (source).
Une étude publiée en 2007 dans BMC Complementary and Alternative Medicine montre que le gingembre inhibe non seulement la croissance des cellules cancéreuses de l’ovaire, mais aussi la sécrétion de facteurs favorisant l’angiogenèse, c’est-à-dire la formation de nouveaux vaisseaux sanguins qui alimentent les tumeurs (source).
Action spécifique sur les cellules souches cancéreuses
Un des aspects les plus marquants du gingembre est sa capacité à cibler les cellules souches cancéreuses. Ces cellules ne représentent que 0,2 à 1 % de la composition cellulaire totale d’une tumeur, mais elles sont très difficiles à éliminer. Si elles ne sont pas complètement détruites, elles peuvent régénérer la tumeur et provoquer des métastases.
Le gingembre s’attaque directement à la cause profonde du cancer en neutralisant ces cellules souches, ce qui limite la récidive et la propagation du cancer.
Effets protecteurs et complémentarité avec les traitements conventionnels
Le gingembre montre aussi un effet protecteur contre certains effets toxiques d’autres substances, y compris les médicaments anticancéreux. Ainsi, il pourrait être utilisé en complément des traitements classiques.
Un problème majeur de la chimiothérapie est que, tout en réduisant l’inflammation, elle peut rendre les cellules cancéreuses résistantes à ses propres effets destructeurs. Une étude de l’Université du Michigan a cependant démontré que les cellules cancéreuses traitées au gingembre ne développaient pas de résistance à son action (source).
D’autre part, la prise quotidienne de gingembre pourrait réduire l’inflammation du côlon et donc le risque de cancer colorectal. Une étude rapporte une diminution de 28 % de l’inflammation colorectale chez les personnes ayant pris des compléments de gingembre (source).
Les différentes formes de gingembre
Le gingembre se présente sous de nombreuses formes : racine fraîche entière, gingembre cristallisé, sirop de gingembre au miel, compléments en gélules, thés de gingembre, extraits à base d’eau ou d’alcool.
- Racine fraîche : disponible dans la plupart des marchés, vous pouvez la râper ou la trancher et l’utiliser immédiatement, ou la congeler pour une utilisation ultérieure.
- Gingembre cristallisé : vendu en magasin ou en boutique bio, il est apprécié pour soulager les nausées.
- Sirop de gingembre : souvent utilisé contre le rhume ou les virus, il se trouve facilement en magasin bio.
- Extraits de gingembre : à base d’eau ou d’alcool, mais les extraits alcooliques semblent plus efficaces selon certaines études.
- Compléments alimentaires : privilégiez toujours une marque fiable garantissant la qualité et l’efficacité du produit.
- Thé de gingembre : à acheter tout prêt ou à préparer soi-même avec de la racine fraîche. Pour ce faire, coupez environ un centimètre cube de racine, râpez ou tranchez finement, puis faites bouillir dans environ 350 ml d’eau pendant 10 minutes. Ajoutez du miel ou de la stevia pour adoucir si souhaité.
Il est conseillé de ne pas dépasser 4 g de gingembre par jour. Notez que le gingembre fluidifie le sang : si vous prenez des anticoagulants, consultez un professionnel de santé avant d’en consommer régulièrement.
Source : dailyhealthpost.com