Le vaccin contre le coronavirus contournera les tests de sécurité

EN BREF

– Les chercheurs renoncent à certains des tests de sécurité normalement requis afin de pouvoir procéder dès que possible à la distribution d’un vaccin contre le coronavirus. La société de biotechnologie Moderna s’appuie également sur une nouvelle technique pour produire ses vaccins en un temps record

– Elle utilise un ARN messager (ARNm) synthétique pour dire à l’ADN de produire le même type de protéines que celles qu’utilise le virus COVID-19 pour s’introduire dans nos cellules. L’idée est que le système immunitaire apprendra ainsi à identifier et à éliminer le vrai virus

– Il faudra attendre encore un an avant que le vaccin, s’il s’avère concluant dans un nombre limité d’essais sur l’homme, soit mis à la disposition du public. Ce délai d’attente est considérablement raccourci par rapport aux 15 à 20 ans normalement nécessaires à la commercialisation d’un nouveau vaccin

Dr. Mercola

En général, pour commencer, les tests de sécurité pour les vaccins laissent à désirer, mais quand il s’agit de vaccins mis au point rapidement pour lutter contre des pandémies, les tests de sécurité deviennent pratiquement inexistants. C’est très certainement ce qui va se passer avec le vaccin contre le COVID-19.

Comme l’a rapporté STAT News, les chercheurs renoncent à certains des tests de sécurité normalement nécessaires afin de pouvoir assurer sa distribution dans un temps record. De plus, au moins une société s’appuie sur une technique totalement innovante pour produire son vaccin contre le coronavirus. Selon STAT News :

« Je ne pense pas que prouver son efficacité dans le cadre d’un modèle animal soit une option essentielle pour l’étudier dans le contexte d’un essai clinique », a expliqué Tal Zaks, médecin-chef chez Moderna, société de biotechnologie basée à Cambridge, Massachusetts, qui a produit un vaccin prometteur contre le Covid-19 en un délai record…

Cependant, les spécialistes de l’éthique ne sont pas convaincus que les bénéfices potentiels de l’adoption rapide de ce vaccin non testé dans le cadre d’essais cliniques valent tous les risques à courir. « Les épidémies et les urgences nationales suscitent souvent une pression pour supprimer des droits, des normes et / ou des règles standard de conduite éthique.

Souvent, à posteriori, notre décision de le faire apparaît imprudente », a écrit Jonathan Kimmelman, directeur du service d’éthique biomédicale de l’Université McGill, dans un e-mail envoyé à STAT.

La question se complique en raison du caractère nouveau de la science en présence. La technologie qui a permis à Moderna d’élaborer si rapidement un vaccin expérimental n’a pas produit une seule immunisation qui ait rendu possible sa commercialisation jusque-là.

L’idée à la mode est qu’au lieu d’injecter le vaccin à des personnes présentant un pathogène désactivé ou des protéines de surface d’un pathogène, de sorte que le corps apprenne à combattre ces infections à l’avenir, les scientifiques parient sur une sorte de piratage génétique, une concoction préparée en laboratoire qui force le corps à produire ses propres particules virales qu’il s’entraînera ensuite lui-même à combattre. »

Les pandémies constituent un bon terrain d’essai

Les questions éthiques devraient vraiment être une des principales préoccupations de chacun d’entre nous, si l’on considère que l’hystérie liée à la pandémie peut facilement convaincre les personnes de prendre des risques qu’autrement elles n’auraient jamais pris en considération.

Actuellement, la société britannique hVIVO, qui mène des recherches sur la grippe, propose à des volontaires sains, la somme de 3 500 £ (soit, environ, 4 500 dollars) en échange de l’injection d’un coronavirus modéré (spécifiquement, les souches 0C43 et 229E), lequel déclenche des symptômes plus modérés que le COVID-19 et qui est déjà en circulation depuis un certain temps.

Les volontaires infectés recevront des antiviraux et se soumettront à des tests dans l’espoir que quelque chose pourra être trouvé qui aidera les chercheurs à développer un vaccin contre le COVID-19. Cependant, ce type de recherche semble limité par rapport à ce qu’a entrepris Moderna.

Moderna utilise un ARN messager synthétique (ARNm) pour dire à l’ARN de produire le même type de protéines que celui utilisé par le COVID-19 pour pénétrer à l’intérieur de nos cellules. Comme l’a rapporté STAT News, l’idée est que « une fois que ces… particules virales factices seront en place… le corps apprendra et éradiquera les vrais particules ».

La société Moderna, sponsorisée par le National Institute of Allergy and Infectious Diseases (NIAID), a commencé à recruter des volontaires sains le 3 mars 2020. Au total, 45 hommes et femmes non enceintes âgés de 18 à 55 ans seront payés 1 100 dollars pour recevoir deux injections du vaccin, à 28 jours d’intervalle.

Les effets indésirables à trois différents dosages seront évalués et tout cela survient avant même qu’un seul élément prouve que le vaccin fonctionne comme prévu et n’entraîne pas d’effets secondaires graves chez les animaux.

Étant donné que l’infection par le COVID-19 présente un taux de survie élevé, avec 80 % des personnes infectées souffrant d’une affection modérée, est-il vraiment judicieux d’utiliser cette épidémie comme terrain d’essai pour des procédés de fabrication de vaccin non testés ?

Les souris ne répondent pas au COVID-19 comme le font les hommes

Selon le NIAID, un essai animal utilisant des souris élevées de façon traditionnelle a également démarré le 3 mars 2020, aux résultats prometteurs supposés. Le problème est que les souris normales ne présentent pas la même sensibilité au virus que les hommes. C’est pourquoi les tests sur les souris normales sont, au mieux, non fiables.

Lors de l’épidémie de SRAS, il y a 15 ans, des souris génétiquement modifiées pour être sensibles à ce virus ont été conçues. Mais une fois que l’épidémie de SRAS et les recherches associées ont commencé à disparaître, la plupart des colonies ont été détruites.

Les chercheurs travaillent maintenant sur l’élevage de nouvelles portées de ces souris sensibles au SRAS. Mais cela prend du temps et la société Moderna n’attend pas. Le fait que des essais humains en phase 1 démarrent avant des tests sur des animaux n’aient été effectués ne signifie pas la disponibilité prochaine d’un vaccin pour le grand public.

STAT News souligne qu’il faut toujours compter sur un délai d’un an avant qu’un vaccin ne soit disponible. Néanmoins, cela reste un délai d’attente considérablement plus court que les 15 à 20 années normalement nécessaires pour commercialiser un nouveau vaccin.

La conception rapide de vaccins est une activité risquée

Le développement rapide de vaccins présente des risques considérables. Il peut s’avérer inefficace (ce qui est généralement le cas pour le vaccin contre la grippe saisonnière) ou provoquer des effets secondaires sérieux (comme ce fût le cas avec le vaccin contre la grippe porcine mis au point rapidement) ou encore simplement aggraver l’infection plutôt que la prévenir. Selon Reuters :

« Des études ont suggéré que les vaccins contre le coronavirus présentaient le risque de ce que l’on appelle l’aggravation par le vaccin, selon lequel au lieu de protéger contre l’infection, le vaccin peut effectivement aggraver la maladie quand une personne vaccinée est infectée par le virus.

Le mécanisme qui crée ce risque n’est pas entièrement compris et constitue l’un des obstacles majeurs qui a empêché la réussite du développement d’un vaccin contre le coronavirus.

En temps normal, plusieurs mois sont nécessaires aux chercheurs pour tester la possibilité d’une aggravation par le vaccin chez les animaux. Étant donné l’urgence qu’il y a à enrayer la propagation du nouveau coronavirus, certains fabricants de médicaments se tournent directement vers les tests à petite échelle sur des humains, sans attendre que des tests sur les animaux soient réalisés.

« Je comprends l’importance que revêt la réduction des délais pour les vaccins en général. Mais d’après ce que je sais, c’est que le vaccin ne s’en accommodera pas », a dit le Dr Peter Hotez, doyen de la National School of Tropical Medicine au Baylor College of Medicine, à Reuters ».

Venant d’un farouche propagandiste du vaccin comme le Dr Peter Hotez, cela veut bien dire ce que cela veut dire. La possibilité d’une aggravation immunitaire induite par le vaccin est apparue évidente lors du développement et des tests d’un vaccin contre le SRAS.

Comme rapporté par Reuters, certains animaux vaccinés ont été plus malades après avoir été exposés au virus que les animaux non vaccinés et le moment pour déterminer s’il pourrait s’agir d’un risque, ce sont les essais sur les animaux, avant que le vaccin ne soit donné aux humains.

Le vaccin contre la grippe porcine mis au point rapidement a occasionné des préjudices graves chez les jeunes

Un exemple parfait de ce qui peut mal se passer lorsqu’un vaccin est mis au point trop rapidement est celui du vaccin contre la grippe porcine (H1N1) commercialisé en Europe lors de la première épidémie de ce virus en 2009. Comme rapporté par WebMD, en juillet 2009, le National Biodefense Safety Board américain a décidé à l’unanimité de renoncer à la plupart des tests de sécurité et d’efficacité afin de pouvoir distribuer le vaccin en septembre de cette même année.

L’Europe a accéléré son processus d’approbation, permettant ainsi aux fabricants d’ignorer des essais humains à grande échelle, décision qui s’est avérée avoir des conséquences tragiques pour un nombre non communiqué d’enfants et d’adolescents en Europe.

Au cours des années suivantes, le vaccin contre la grippe porcine Pandemrix avec l’adjuvant ASO3 (commercialisé en Europe, mais pas aux États-Unis) a été lié par ses causes à des cas de narcolepsie chez des enfants, dont le nombre a soudainement grimpé en flèche dans plusieurs pays.

Les enfants et les adolescents de Finlande, du Royaume-Uni et de Suède furent les plus durement touchés. Des analyses supplémentaires permirent également d’observer une augmentation des cas de narcolepsie parmi les adultes qui avaient été aussi vaccinés, bien que ce lien ne fût pas aussi évident que celui constaté chez les enfants et les adolescents.

Une étude de 2019 indique avoir découvert une « nouvelle association entre les cas de narcolepsie associés au vaccin Pandemrix et le gène ARN non codant GDNF-AS1 », gène qui semblait réguler la production du facteur neurotrophe dérivé de la glie, ou GDNF, une protéine qui joue rôle important dans la survie des neurones.

Cette étude a également confirmé une forte association entre la narcolepsie induite par le vaccin et un certain haplotype, suggérant que « la variation des gènes en rapport avec l’immunité et la survie des neurones pourraient interagir pour augmenter la sensibilité à la narcolepsie induite par le vaccin Pandemrix chez certains individus. »

Le fait que les autorités sanitaires semblent avoir oublié, par convenance, cette mascarade est choquant, étant donné que les faits se sont déroulés il n’y a pas si longtemps que cela. Souhaitons-nous vraiment reproduire le même type d’expérience mondiale de masse pour une affection relativement modérée ?

S’il était question d’une épidémie de maladie occasionnant une mort rapide et horrible, associée à un taux de létalité élevé, j’imagine que la plupart des personnes seraient prêtes à prendre le risque d’effets secondaires à long terme induit par un vaccin mis au point rapidement.

Mais, nous ne sommes pas confrontés au même problème avec le COVID-19. Selon la Food and Drug Administration américaine, « le risque immédiat pour la santé du COVID-19 est considéré faible ». L’épidémie de H1N1 non plus ne devait pas être une « calamité meurtrière ».

Pourtant, nous en sommes-là, confrontés à un autre vaccin mis au point rapidement (potentiellement obligatoire ?) pour une maladie qui sera vraisemblablement arrivée en bout de course lorsqu’un vaccin sera disponible. N’avons-nous pas tiré les leçons de la débâcle du Pandemrix ?

L’immunisation grippale pourrait augmenter le risque d’infection par le coronavirus

Une étude du 10 janvier 2020, parue dans le journal Vaccine offre également des pistes de réflexion. Comme indiqué dans cette étude, intitulée « Influenza Vaccination and Respiratory Virus Interference Among Department of Defense Personnel During the 2017-2018 Influenza Season » :

« La vaccination contre la grippe peut augmenter le risque d’autres virus respiratoires, phénomène connu sous le nom d’interférence virale. Des conceptions d’étude de test négatif sont souvent utilisées pour calculer l’efficacité du vaccin contre la grippe.

Le phénomène d’interférence virale semble contraire à l’hypothèse de base de l’étude de l’efficacité du vaccin de test négatif selon laquelle la vaccination ne modifie pas le risque d’infection avec les autres maladies respiratoires, ce qui fausse potentiellement les résultats d’efficacité du vaccin dans une direction positive.

Cette étude visait à étudier l’interférence virale en comparant l’état du virus respiratoire parmi le personnel du Département de la Défense en fonction de l’état de leur vaccination contre la grippe. De plus, les virus respiratoires individuels et leur lien avec le vaccin contre la grippe ont été examinés. »

Les résultats ont été mélangés. Détail intéressant, alors que la vaccination contre la grippe n’a pas augmenté le risque de toutes les infections respiratoires, elle a été en fait « associée de manière significative au coronavirus et au métapneumovirus humain » (hMPV). Ceux qui ont reçu une injection du vaccin contre la grippe saisonnière ont présenté un risque plus élevé de 36 % de contracter une infection par coronavirus et un risque plus élevé de 51% de contracter une infection par hMPV que les personnes non vaccinées.

L’observation de la liste des symptômes pour le hMPV est éloquente, car les principaux symptômes incluent la fièvre, des maux de gorge et la toux. Les personnes âgées et les immunodéprimés présentent le risque le plus élevé de maladie hMPV grave, dont les symptômes comprennent une respiration difficile et la pneumonie. Tous ces symptômes s’appliquent également au COVID-19.

Stratégies recommandées pour la prévention des infections

Si l’on se fonde sur les données disponibles, les chances de parvenir à mettre au point un vaccin inoffensif pour tous sans études rigoureuses sur le long terme sont minces, pour ne pas dire inexistantes. Certaines personnes ont une propension à être malades. C’est pourquoi, se précipiter sur un vaccin n’a pas de sens, à moins que la maladie ne soit grave et s’accompagne d’un taux élevé de mortalité.

L’avenir nous dira où tout cela nous conduira. Actuellement, les autorités sanitaires recommandent la mise en œuvre des stratégies suivantes pour réduire la propagation de l’infection :

  • Se laver les mains fréquemment avec du savon et de l’eau pendant au moins 20 secondes. Pour plus de détails, consultez l’article « Impact du lavage des mains sur la prévention des infections »
  • Éviter de se toucher les yeux, le nez et la bouche
  • En cas de toux, tousser dans le creux du coude ou utiliser un mouchoir jetable. Jeter le mouchoir dans une poubelle et se laver les mains
  • Si vous ne vous sentez pas bien, rester chez soi et éviter les espaces publics

Si vous présentez des symptômes de maladie, tels qu’une toux ou des éternuements, veillez à porter un masque chirurgical afin de prévenir toute transmission en présence de tiers. Pour obtenir des détails supplémentaires concernant l’usage de masques chirurgicaux ou de masques de protection respiratoire N95, consultez l’article « Le port d’un masque vous protégera-t-il du coronavirus ? »

Source: french.mercola.com