Un travail d’enquête sans précédent sur la pandémie
Le 4 décembre 2024, la commission spéciale sur la pandémie de coronavirus du Congrès américain a clos deux années d’investigations intensives en rendant public un rapport final de 520 pages, intitulé « After Action Review of the COVID-19 Pandemic: The Lessons Learned and a Path Forward ». Il s’agit de l’analyse la plus exhaustive menée à ce jour sur la crise sanitaire mondiale, avec pour ambition de servir de feuille de route pour anticiper, préparer et mieux gérer les futures pandémies.
Depuis février 2023, les membres de la commission ont envoyé plus de 100 courriers d’investigation, réalisé plus de 30 entretiens et dépositions sous serment, organisé 25 auditions publiques et passé au crible plus d’un million de documents. Ce travail a permis de mettre en lumière des dysfonctionnements majeurs au sein du système de santé publique, d’identifier des responsables, de confirmer l’hypothèse la plus probable sur l’origine du virus, et de dégager un consensus bipartisan sur des questions décisives.
Origine du virus : les arguments en faveur d’un incident de laboratoire
Une origine naturelle remise en question
Le rapport affirme que le scénario le plus probable concernant l’origine du COVID-19 est un accident survenu dans un laboratoire de Wuhan. Cinq éléments clés soutiennent cette thèse :
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Le virus présente une caractéristique biologique unique, jamais observée dans la nature.
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Les données génétiques indiquent que tous les cas de COVID-19 découlent d’une seule transmission initiale à l’homme, contrairement aux pandémies précédentes marquées par plusieurs passages interespèces.
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Le Wuhan Institute of Virology, principal centre chinois de recherche sur les coronavirus, menait des recherches à haut risque sur le gain de fonction dans des conditions de biosécurité insuffisantes.
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Plusieurs chercheurs du WIV auraient contracté une maladie respiratoire de type COVID dès l’automne 2019.
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L’absence persistante de preuves en faveur d’une origine naturelle, malgré des recherches intensives, renforce la plausibilité d’un incident de laboratoire.
Manipulation de la communication scientifique
Le rapport met en cause la publication « The Proximal Origin of SARS-CoV-2 », largement utilisée pour écarter la théorie du laboratoire. Celle-ci aurait été motivée par le Dr Anthony Fauci, afin de soutenir une origine naturelle auprès de l’opinion publique et des médias.
Financement et responsabilités d’EcoHealth Alliance
L’organisation EcoHealth Alliance, dirigée par le Dr Peter Daszak, a utilisé des fonds publics américains pour financer des recherches de gain de fonction à Wuhan. Après que la commission a mis en évidence des violations des conditions de subvention du NIH, le HHS a suspendu tout financement et ouvert une procédure de radiation. Le Département de la Justice a également lancé une enquête sur les activités d’EcoHealth pendant la pandémie.
Défaillances du NIH et contournement des lois
Le NIH est accusé de procédures de contrôle inefficaces pour les recherches à haut risque, favorisant un environnement propice à l’opacité. Des acteurs clés comme le Dr David Morens, conseiller du Dr Fauci, auraient contourné les obligations de conservation d’archives publiques et partagé des informations confidentielles avec EcoHealth.
Une gestion financière marquée par les fraudes et les lacunes de supervision
Détournement massif des fonds d’aide
La réponse économique du gouvernement fédéral a souffert de graves défaillances. Le programme de protection des salaires (Paycheck Protection Program) a subi des fraudes estimées à plus de 58 milliards d’euros. Le système d’assurance chômage a permis à des fraudeurs d’usurper des identités, avec une perte estimée à plus de 173 milliards d’euros.
Défaillances institutionnelles
La Small Business Administration a perdu environ 180 millions d’euros en raison d’un manque de contrôle interne. La moitié des fonds frauduleusement détournés l’ont été par des réseaux criminels étrangers, mettant en évidence la vulnérabilité du système d’aide d’urgence.
Lois, régulations et décisions sanitaires : une efficacité contestée
Rôle problématique de l’OMS
Le rapport accuse l’Organisation mondiale de la santé d’avoir priorisé les intérêts politiques du gouvernement chinois. L’OMS aurait ainsi échoué dans sa mission d’alerte précoce et de coordination mondiale. Le projet de « traité pandémie » porté par l’organisation est également jugé dangereux pour les intérêts américains.
Recommandations arbitraires
La directive de distanciation sociale des 2 mètres aurait été formulée sans fondement scientifique, selon les propos du Dr Fauci lui-même. De même, l’efficacité des masques, constamment remise en question sans données claires, a contribué à la perte de confiance du public.
Confinements et restrictions de déplacement
Les confinements prolongés ont eu des effets économiques et sanitaires dévastateurs, en particulier chez les jeunes. En revanche, les restrictions de voyage mises en place par l’administration Trump sont décrites comme ayant sauvé des vies, une position validée par le Dr Fauci lors de son audition.
Vaccination : accélération, controverses et effets secondaires
Succès initial et limites du vaccin
L’opération Warp Speed a permis une mise à disposition rapide des vaccins et a contribué à sauver des millions de vies (NB : nous ne sommes pas d’accord avec cette partie du rapport…). Néanmoins, le vaccin n’a pas empêché la transmission du virus, contrairement à ce qui avait été promis.
Procédures d’approbation précipitées
Le rapport critique une approbation précipitée des vaccins par la FDA sous pression politique, ignorant les alertes internes sur les effets secondaires potentiels. Deux scientifiques de la FDA auraient été écartés après avoir exprimé leurs préoccupations.
Mandats vaccinales et liberté individuelle
Les obligations vaccinales ont été imposées sans base scientifique solide, au détriment des libertés individuelles et de la liberté médicale. L’impact fut particulièrement néfaste pour le moral et la disponibilité des forces armées.
Immunité naturelle ignorée
Les responsables de santé publique auraient volontairement ignoré l’immunité naturelle acquise après infection dans les directives vaccinales, alimentant davantage la méfiance du public.
Problèmes de suivi des effets indésirables
Le système de déclaration des effets secondaires a été jugé confus, opaque et inefficace, et les mécanismes d’indemnisation des victimes ont manqué de transparence et d’équité.
Impact économique et social généralisé
Fermeture massive des entreprises
Plus de 160 000 entreprises ont fermé leurs portes pendant la pandémie, dont 60% définitivement. La vulnérabilité des chaînes d’approvisionnement a amplifié les difficultés économiques.
Crise dans les soins de santé
Les établissements de santé ont connu une baisse généralisée de la qualité des soins, des rendez-vous plus courts, des diagnostics retardés et des listes d’attente allongées.
Chômage massif
Les restrictions ont provoqué une explosion du chômage, frappant particulièrement les secteurs à bas revenus.
Action de la Réserve fédérale
L’intervention rapide de la Réserve fédérale a évité une récession profonde, mais a aussi entraîné une forte inflation, exacerbant les inégalités sociales.
Fermeture des écoles : des conséquences durables
Des décisions non justifiées scientifiquement
La fermeture prolongée des écoles ne reposait pas sur des données scientifiques solides. Les enfants étaient peu vecteurs du virus et très rarement gravement malades. Pourtant, les décisions ont entraîné une perte d’apprentissage historique et une forte dégradation de la santé mentale des élèves.
Interférences politiques
Le CDC aurait accepté que le syndicat enseignant AFT modifie ses recommandations scientifiques, compromettant l’indépendance de l’agence. La présidente de l’AFT, Randi Weingarten, aurait eu une ligne directe avec la direction du CDC pour influencer les décisions de réouverture.
Impacts à long terme
Les scores aux tests standardisés ont chuté de manière significative, effaçant des décennies de progrès éducatif. Les tentatives de suicide chez les filles de 12 à 17 ans ont grimpé de 51%.
Obstructions institutionnelles et dissimulation d’informations
Manœuvres d’entrave à l’enquête
Le Département de la Santé (HHS) aurait volontairement freiné les investigations, sous-financé les équipes en charge de la transparence, et évité de fournir des documents clés. Le Dr Peter Daszak est également accusé d’avoir faussé des documents et retardé volontairement la transmission d’informations.
Actions de sabotage interne
Le Dr David Morens aurait supprimé illégalement des documents fédéraux, partagé des données confidentielles avec EcoHealth et menti à plusieurs reprises au Congrès.
Obstruction de l’État de New York
L’équipe de la gouverneure Kathy Hochul aurait illégalement retenu des milliers de documents, pour éviter toute mise en cause dans la gestion controversée des maisons de retraite durant la pandémie. L’ancien gouverneur Andrew Cuomo est accusé de faux témoignages répétés et a été signalé au ministère de la Justice pour poursuites pénales.
Source : oversight.house.gov