En cette année 2025, un véritable basculement est en cours des deux côtés de l’Atlantique concernant les vaccins à ARN messager contre le Covid-19. Des autorités sanitaires aux figures politiques, les prises de position se multiplient, remettant en cause les fondements mêmes des politiques vaccinales menées depuis quatre ans. Aux États-Unis comme en France, le vent tourne rapidement, et les voix critiques, longtemps marginalisées, trouvent désormais un écho dans les médias et les institutions.
Aux États-Unis, le changement de cap est spectaculaire. La FDA, l’agence fédérale de régulation sanitaire, a récemment modifié de manière radicale sa position sur les rappels de vaccins Covid. Le docteur Marty Makary, nommé chef de la FDA en avril, a déclaré sur CBS News : « Nous avons un tas de demandes pour ces injections de rappel, mais nous n’avons pas d’indication particulière. Je pense qu’il y a un vide de données et j’aimerais avoir de bonnes données. » Il a également exprimé ses doutes sur l’injection proposée par la société Novavax, lors d’une interview avec Inside Medicine, en soulignant que l’étude majeure ayant servi de base à son évaluation avait exclu les personnes bénéficiant déjà d’une immunité naturelle. Il pose alors la question essentielle : « La grande question est de savoir si elle offre vraiment un avantage. »
Ce bouleversement est renforcé par les déclarations des CDC, qui envisagent, pour 2025-2026, une réduction des recommandations concernant ces vaccins. L’ampleur du retournement est telle qu’elle redéfinit complètement les perspectives sanitaires américaines.
Sur le plan politique, Donald Trump et plusieurs élus républicains appuient cette dynamique par des mesures concrètes. Le 28 avril, Fox News révélait un projet de loi visant à interdire tout financement fédéral aux universités imposant encore une vaccination obligatoire contre le Covid-19. Le texte stipule clairement qu’« aucun fond fédéral ne peut être mis à disposition d’un établissement d’enseignement supérieur qui exige de ses étudiants ou de son personnel une vaccination comme condition d’inscription ou d’emploi ». Le représentant August Pfluger dénonce ainsi les politiques excessives issues de la pandémie et affirme : « Nous travaillons à restaurer le bon sens et les libertés du peuple américain. » Son collègue Marc Mesmer ajoute : « Il est incroyable que, même deux ans après la fin de l’urgence COVID-19, certaines universités persécutent encore étudiants et personnel avec des obligations vaccinales inutiles. »
Cette dynamique est alimentée par une étude publiée le 25 avril en Floride, reposant sur un échantillon massif de plus de 9 millions d’adultes. Dirigée par des experts de haut niveau – notamment Retsef Levi, professeur au MIT, Fahd Mansouri et Melissa Jordan du ministère de la Santé de Floride, ainsi que Joseph Ladapo, médecin en chef de l’État – elle livre des résultats alarmants : les personnes vaccinées avec Pfizer présentent un taux de mortalité de 847,2 décès pour 100 000, contre 617,9 pour Moderna. Une différence de près de 230 décès pour 100 000 personnes. Selon les auteurs, cette étude de grande ampleur, inédite par sa taille et son niveau d’expertise, montre que les deux vaccins sont problématiques, Pfizer étant encore plus préoccupant.
En France, la pression monte également. Le 29 avril, le collectif « Les enfants d’Hippocrate », fondé en octobre 2023 par le docteur Louis Fouchet, a organisé une conférence de presse pour alerter sur les effets secondaires graves liés à ces injections. Des médecins réputés comme le professeur Perronne participent à cette initiative. Repris par Valeurs Actuelles le 1er mai, un dossier met en lumière des témoignages poignants, notamment celui d’une mère : « Ma fille de 36 ans est comme un bébé de 6 mois. » Le collectif demande officiellement au président de la République le retrait immédiat de ces produits et la reconnaissance des victimes.
La mobilisation s’intensifie autour d’une pétition nationale en faveur de l’interdiction pure et simple des vaccins à ARN messager en France. Cette demande est portée de longue date par le mouvement souverainiste Les Patriotes, fondé par Florian Philippot, qui alerte désormais sur un risque de « compensation » : face à la désaffection des États-Unis, l’Union européenne pourrait décider d’absorber les stocks excédentaires, au prix d’une nouvelle vague d’injections imposées à certaines catégories de population. Le raisonnement est jugé dangereux : « Si plus personne n’en veut, à quoi bon en commander davantage ? »
Cet appel à la vigilance prend tout son sens à la lumière d’autres décisions sanitaires récentes, révélatrices d’un double standard. À La Réunion, les autorités ont suspendu en seulement 48 heures l’injection contre le chikungunya destinée aux plus de 65 ans, et ce, après un seul décès. Cette décision rapide a été saluée comme une application exemplaire du principe de précaution. Pourtant, face à des signalements nettement plus nombreux liés aux injections à ARN messager, aucune mesure équivalente n’est envisagée. Cette disparité de traitement soulève une question simple mais incontournable : pourquoi un tel silence lorsque les chiffres sont bien plus élevés ? La cohérence des décisions sanitaires est ici directement mise en cause, et l’attente d’une réponse concrète ne cesse de grandir.
Source : FLORIAN PHILIPPOT