Oeufs, café, huile, viande… la réponse CLAIRE du Dr de Lorgeril sur ces aliments controversés

Le Dr Michel de Lorgeril, chercheur au CNRS, épidémiologiste et spécialiste reconnu des maladies cardiovasculaires, partage une vision décapante de l’alimentation moderne. Auteur de quinze ouvrages de référence sur la santé, il démonte méthodiquement, dans une émission exceptionnelle, les croyances largement diffusées autour de certains aliments phares de notre quotidien : les œufs, le café, les huiles végétales, et dans une moindre mesure, le beurre.

Œufs : du faux coupable au superaliment

Pendant des décennies, les œufs ont été cloués au pilori, accusés d’augmenter le cholestérol sanguin et, par ricochet, de favoriser les maladies cardiovasculaires. « L’œuf égale cholestérol, cholestérol égale infarctus », résume le Dr de Lorgeril en illustrant l’automatisme médical qui a dominé tout le XXe siècle. Pourtant, les grandes études épidémiologiques menées sur des dizaines de milliers de personnes sur plusieurs années ont clairement montré qu’il n’y a aucune corrélation entre la consommation d’œufs et un sur-risque d’accidents cardiovasculaires. Bien au contraire, les consommateurs réguliers seraient même statistiquement mieux protégés.

À la source de cette confusion : une mauvaise compréhension du rôle du cholestérol. Le Dr de Lorgeril insiste : « Le cholestérol est une pierre d’angle du système immunitaire ». Loin d’être toxique, il est indispensable à la fabrication des cellules, en particulier les neurones, et joue un rôle fondamental dans la protection contre les infections. « L’œuf est un aliment magnifique. Il contient tout ce qu’il faut pour créer la vie : protéines, lipides de qualité, vitamines, et bien sûr, cholestérol. »

Mais attention, la qualité des œufs dépend directement de l’alimentation des poules. Il recommande des œufs issus de poules élevées en liberté, nourries naturellement, idéalement avec des graines de lin ou des plantes sauvages. Ces œufs ont une densité nutritionnelle bien supérieure. Quant à la quantité, un œuf par jour est parfaitement acceptable, à condition qu’il soit de bonne qualité.

Café : un élixir protecteur… à condition de le boire noir

Autre aliment souvent mal compris : le café. Victime d’idées reçues tenaces – nervosité, troubles digestifs, tachycardie – il est en réalité l’une des principales sources d’antioxydants dans l’alimentation des Français. Ces antioxydants, appelés polyphénols, sont au cœur de son action bénéfique.

« On sait que les gens qui boivent du café ont statistiquement moins de maladies cardiovasculaires », affirme-t-il. Le café contient également de la caféine, qui stimule les fonctions cérébrales. En consommation modérée (jusqu’à trois tasses par jour), il est bien toléré et bénéfique. Le Dr de Lorgeril précise qu’il privilégie personnellement le café bio, issu de variétés arabica, plus douces et plus riches en polyphénols que les robustas.

Cependant, pour profiter pleinement des bienfaits du café, il ne faut ni y ajouter de sucre, ni de lait. Le sucre, surtout lorsqu’il est répété à chaque tasse, déséquilibre l’alimentation, tandis que le lait neutralise les polyphénols en formant un coagulum qui empêche leur absorption. « Pour bénéficier des effets protecteurs du café, il faut le boire noir », résume-t-il.

Huiles : la vérité sur l’huile d’olive… et les autres

Les huiles alimentaires sont souvent considérées comme interchangeables, alors qu’elles diffèrent radicalement dans leurs effets sur la santé. Le Dr de Lorgeril souligne la supériorité incontestable de l’huile d’olive, pilier du régime méditerranéen, à la fois pour sa richesse en bonnes graisses et pour sa concentration exceptionnelle en polyphénols.

Cette huile, issue d’un arbre qui pousse exclusivement sur un terroir méditerranéen, contient des antioxydants puissants qui protègent contre les maladies cardiovasculaires, les cancers, Alzheimer et le diabète. « On ne sait pas précisément comment ces polyphénols agissent, mais on sait que ça marche », affirme-t-il, en s’appuyant sur de nombreuses études de cohortes.

En opposition, certaines huiles riches en oméga-6 ou issues de plantes tropicales, bien que promues par l’industrie, peuvent avoir des effets délétères. Elles sont pro-inflammatoires et ne conviennent pas à notre physiologie. Même si elles permettent parfois de faire baisser le cholestérol, cela n’a aucun intérêt en prévention cardiovasculaire. Deux d’entre elles, très répandues et perçues comme saines, sont formellement déconseillées par le Dr de Lorgeril, bien qu’il choisisse de ne pas les nommer dans cette émission afin de préserver l’accès aux analyses plus complètes disponibles sur son canal privé.

Le beurre : un mal-aimé à réévaluer

Le beurre, autre victime de la guerre contre le cholestérol, a également vu sa réputation ternie. S’il est vrai qu’il est riche en acides gras saturés, il possède aussi des vertus, notamment sur le système immunitaire. Le Dr de Lorgeril souligne que les grands consommateurs de beurre tombent rarement malades de pathologies infectieuses. « Le beurre peut protéger des maladies contagieuses, mais son excès a probablement contribué à l’explosion des maladies cardiovasculaires après-guerre », nuance-t-il. Tout est donc une question de mesure et de contexte alimentaire global.

Un canal d’information libre et indépendant

Loin des discours officiels souvent dictés par des intérêts industriels ou pharmaceutiques, Michel de Lorgeril revendique une indépendance totale. Sur son canal « Santé Maintenant », il développe ces sujets en profondeur à travers des vidéos sans censure : les méfaits insoupçonnés de l’aspirine, l’impact d’un petit incident qui triple le risque d’AVC, ou encore le cancer le plus meurtrier, souvent passé sous silence.

Source : Votre Santé – Votre Alimentation