Qu’est-ce qui rendait les anciens Égyptiens gros et malades ?

Il est intrigant de constater que certains des anciens Égyptiens étaient en surpoids et en mauvaise santé. Par exemple, la statue de l’architecte Hemiunu suggère qu’il était en surpoids avec une sérieuse obésité de la poitrine. De plus, le roi Toutankhamon avait d’importants dépôts de graisse sur les hanches et des amas de graisse sur la poitrine similaires à des seins. La momie d’Hatchepsout était également très grosse et souffrait probablement de diabète.

Les découvertes médicales

En 1911, on a découvert que les momies égyptiennes avaient des maladies cardiaques. Une étude a révélé que plus de la moitié des 43 momies âgées de 40 à 50 ans examinées avaient une maladie cardiaque. Cependant, la question reste : qu’est-ce qui les rendait si malades ?

Les points de départ

La clé pour comprendre l’état de santé des anciens Égyptiens réside dans leur régime alimentaire. Il est important de noter que le problème ne se limite pas à une seule cause, mais à un ensemble de facteurs liés à leur alimentation et à leur mode de vie.

Les maladies contemporaines

Pour comprendre pourquoi les anciens Égyptiens étaient en mauvaise santé, examinons un cas contemporain. Un homme de 71 ans souffrait de colite ulcéreuse, une maladie intestinale chronique. Il prenait également de l’insuline et des pilules pour son diabète et son hypertension. Assez étrangement, son état de santé s’est considérablement amélioré après avoir adopté un régime inhabituel.

Un régime mal compris

Le nouveau régime de cet homme, riche en graisses saturées, a mis en rémission sa colite ulcéreuse et son diabète. Cependant, son endocrinologue lui a recommandé d’arrêter ce régime et de suivre un régime pauvre en graisses saturées.

L’historique de la peur des graisses saturées

Cette recommandation est basée sur une hypothèse erronée soutenue par la pseudo-science, appelée l’hypothèse du cœur régime, formulée par Ancel Keys. Selon cette hypothèse, les graisses saturées et le cholestérol étaient liés à des maladies cardiaques. Cependant, des études ultérieures ont largement discrédité cette idée.

Les erreurs nutritionnelles de l’histoire

Avant les années 1970, de nombreuses recommandations diététiques ont été remises en question. En 1977, les « Objectives diététiques pour les Américains » encouragèrent la réduction des graisses saturées et l’augmentation des glucides à 60 % du régime alimentaire. Cela a été controversé, car de nombreux experts avaient mis en garde contre les conséquences de ces changements.

L’impact des recommandations alimentaires

Luise Light, éminente nutritionniste, a dirigé une équipe de nutritionnistes pour développer un guide alimentaire en début des années 80 et préconisait seulement 3 à 4 portions de grains par jour. Les recommandations furent augmentées jusqu’à 6 à 11 portions par jour dans le guide alimentaire final, principalement pour des raisons économiques. Ces modifications ont conduit à des taux croissants d’obésité et de diabète.

Les Égyptiens et les glucides

Revenons maintenant aux anciens Égyptiens. Le régime alimentaire des Égyptiens anciens était majoritairement composé de glucides, principalement du pain, avec des apports limités en graisses saturées. Des analyses isotopiques ont révélé que les Égyptiens obtenaient seulement 19 à 29 % de leur protéine d’origine animale.

Les macronutriments et la santé

La réduction de l’apport en graisses dans un régime nécessite d’augmenter les glucides. Ce scénario a conduit à une consommation élevée de glucides raffinés, entraînant une résistance à l’insuline et une augmentation des cas de diabète. Le cas des Égyptiens démontre que même avec une alimentation pauvre en graisses saturées et riche en glucides de bonne qualité, une prévalence significative de maladies cardiovasculaires s’est manifestée.

Les mycotoxines et les antinutriments

De surcroît, les plantes contiennent des antinutriments comme les oxalates et les phytates, qui peuvent interférer avec l’absorption des nutriments. Des études démontrent que certains composants des plantes peuvent nuire à la perméabilité intestinale et causer divers troubles. Par exemple, des éléments présents dans le blé, comme le gluten, peuvent augmenter la perméabilité intestinale.

L’utilité discutable de certaines plantes

Certains trouvèrent des avantages dans les régimes sans glucides, ou limités en glucides, voire dépourvus de fibres. Par exemple, un homme de 71 ans ayant supprimé les fibres de son régime alimentaire a vu une amélioration significative de ses symptômes de constipation. Une étude a révélé que l’élimination totale des fibres alimentaires a conduit à une amélioration complète des symptômes chez de nombreux patients souffrant de constipation.

Le cerveau humain et les régimes faibles en fibres

Les régimes pauvres en fibres sont adaptés à l’évolution humaine. Lorsque nos ancêtres ont commencé à consommer de la viande riche en nutriments, la taille de notre intestin a diminué, permettant ainsi l’agrandissement de notre cerveau sans besoin de gros volumes alimentaires riches en fibres difficiles à digérer, contrairement aux grands singes comme les gorilles qui consomment des fibres pour produire des acides gras volatils dans de gros colons.

Les effets immédiats des régimes sans glucides

Le régime de l’homme de 71 ans, riche en graisses saturées et sans glucides, a considérablement amélioré sa santé. Ce type de régime a réduit considérablement ses niveaux de sucre sanguin, améliorant ainsi principalement son diabète. Les aliments riches en graisses saturées et protéinés sont par ailleurs plus denses en nutriments que les aliments d’origine végétale, offrant des vitamines et minéraux dans une forme hautement assimilable.

Les conclusions des analyses nutritionnelles

Bien que les fruits et légumes soient bénéfiques pour la majorité des gens, certaines personnes peuvent mieux fonctionner en suivant un régime hyperprotéiné avec des graisses saturées et en limitant ou en éliminant les glucides et les fibres. Les conseils nutritionnels traditionnels sont souvent basés sur des hypothèses invalides comme l’hypothèse des graisses saturées d’Ancel Keys.

Un besoin d’évolution des connaissances en biochimie

Pour améliorer les recommandations diététiques, il est essentiel d’intégrer des connaissances avancées en biochimie. Une telle compréhension permettrait de remettre en question des hypothèses non fondées et d’adapter les conseils nutritionnels aux besoins réels des individus, de manière à éviter des erreurs de masse tel que celles sur les graisses saturées.

Source: What I’ve Learned